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Volcan : gunung Batur

 

Un dernier volcan, sur Bali, le matin entre 6 et 8 avant de repartir sur Kuta au Sud. Le Mont Batur est une des attractions de Bali. Certainement important dans la culture locale, le lieu est aujourd’hui une usine à touristes et il a fallu que je me cache pour monter sans guide. Je ne rechigne pas en général pour payer des locaux pour partager une ascension mais on a été tellement pris pour des portefeuilles ambulants que je n’ai pas voulu jouer le jeu.

 

Conduire à Bali, une aventure en elle-même

 Un voyage dans le voyage, se retrouver au volant d’un monospace à Bali.

Quelques grandes lignes pour situer la scène :

Le camping car nous manque, alors pour rigoler on a décidé de louer une grande voiture pour pouvoir dormir dedans.

Bali est le pays du scooter, à droite à gauche, devant derrière, aussi souvent dessous parait-il mais on en n’a pas vu.

Les routes sont larges pour que 2 scooters puissent se croiser facilement.

Les quelques doubles voies passent à une voie sans aucun signe, c’est assez drôle pour les ponts, la voie de gauche ne sert qu’à celui qui veut laver sa voiture.

Les panneaux de signalisation sont quasi inexistant, quelques noms de ville par moment.

La conduite se passe à gauche car le volant de la voiture est à droite, sur la route ce n’est pas aussi radical.

Nos 3 enfants se sont énervés à plusieurs reprises et une femme co-pilote n’est pas la solution la moins crispante. La copilote adore les paysages et petits objets visibles de la route.

Le programme de la semaine a été un peu chamboulé car priorité au surf et aux copains mais on a réussi à faire 500 km, en ne touchant qu’un seul retro et à passer une super nuit au milieu des rizières.

Ps : Photo pur Xav, une porte avec des escaliers j’ai eu envie de passer en voiture…

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Balise N°13, Kawa Ijen, chapitre 4

Dedans

On empreinte le chemin qui descend au fond du cratère, le même que cette nuit. Cette descente n’a rien à voir, je vais pouvoir comprendre un peu de ce qui se passe ici. Pourquoi font-ils ça ? Pourquoi les laisse-t-on faire ça ?

D’un coup le grand nuage blanc remplissant le cratère se dissipe. Il laisse place à une énorme falaise circulaire très claire d’environ 200 m de haut. Au fond, un lac bleu jade apparait, encore dans l’ombre de la paroi. Sur la gauche entre la paroi verticale et le lac, un nuage blanc s’échappe à la verticale. La roche à sa base est jaune et sillonnée de tubes noirs. Un peu à l’écart, les porteurs remplissent leurs paniers. En me retournant, je vois Stéphanie en haut du cratère, c’est bon, eux aussi ils voient. On continue de descendre. Sur le chemin, les porteurs posent leurs chargements sur des petites plateformes à hauteur et fument une cigarette. Je suis dans le cadre des photos de Salgado. Solgun me montre un effondrement sur la droite, l’an dernier d’énormes blocs se sont détachés, de l’autre côté de la zone de travail. Il était là, le sol a tremblé, il a eu vraiment peur. Pourquoi l’effondrement était de l’autre côté ? Il ne sait pas. Le sentiment d’être là où il se passe quelque chose m’envahit. Solgun sourit à me voir photographier dans tous les sens. Je reconnais le caillou sur lequel j’avais posé mon pied photo ce matin avant le nuage. Je refais le même cadrage, seuls deux bidons d’eau se retrouvent sur les deux photos. Jamais cette nuit je n’aurais pu imaginer ce paysage si particulier ponctué de silhouettes enfumées.

Nous sommes maintenant au fond du cratère, proche du lac d’acide sulfurique ! Les tuyaux noirs laissent échapper de la fumée et un liquide jaune orangé qui se répand sur le sol. Ce liquide se solidifie rapidement et forme une roche jaune plus claire. Les tuyaux sont au nombre de quinze alignés le long de la falaise et servent de collecteurs aux vapeurs de soufre se dégageant de la paroi. Le bluefire de cette nuit était en fait la combustion d’une partie de ce gaz, un bruleur de cuisinière de géant.  Quatre porteurs sont en train de casser des blocs de soufre jaune à l’aide d’une barre-à-mine. L’un d’entre eux porte un masque à gaz, les autres esquivent le nuage montant à la verticale. Je n’ai pas une vision de l’enfer, je pousserai même à dire que l’atmosphère est bon enfant. Je me balade dans cette usine à ciel ouvert, appareil photo à la main. Irréel. Les porteurs me sourient, Solgun fait des nouveaux moulages de tortues et d’avions, des cries de joie descendent du chemin. Pourtant on est à 10 m d’un lac d’acide sulfurique, les nuages toxiques se déploient dans le ciel et la petite piscine d’eau douce prévue pour arrêter un incendie de la zone me parait plus que dérisoire. Solgun m’explique avec simplicité son travail. Il me montre son double panier et retaille quelques blocs pour affiner l’équilibre. Le poids de 80kg oblige une minutie dans l’équilibrage des 2 paniers qui prend au moins 15 minutes. C’est prêt, on remonte ensemble. Je me mets derrière lui. Il porte 100kg, moi 3. Son rythme est lent et assuré. Il a retiré son T-shirt pour la montée.

 La latte reliant les deux paniers lui écrase l’épaule. Ses trapèzes hypertrophiés se gonflent tour à tour quand il passe le panier d’une épaule à l’autre. On pourrait presque croire qu’il a un nouveau muscle. Je lui dis mon impuissance à l’aider, il sourit. Je passe devant en prenant garde de ne pas le gêner pour prendre quelques photos. Il monte sans souffrance visible. J’entends parler français, on ne doit pas être loin de la lèvre du cratère. Au sommet un peu à l’écart des touristes, il fait une pause cigarette. On discute à nouveau, il me parle d’une douleur qui commence à le gêner fortement, il me montre le bas de ses reins. Que puis-je ? La  douleur n’est pas apparente sur les visages mais les corps s’usent, peut il en être autrement. Qui achète ces blocs de soufre ? Ils ne peuvent ignorer tout ça. Les touristes, comme nous apportent aussi de l’argent, serais-je ici s’il n’y avait qu’un musée ? Je décide de le quitter là et de redescendre au bus rapidement, j’ai besoin de solitude pour digérer. De plus, l’idée de regarder son corps se déformer dans la descente me mets déjà mal à l’aise.

Je le salue et le remercie du temps passé ensemble. Je n’ai pas mes réponses à mes questions mais j’ai des éléments sensibles et des réponses partielles. Pour aller plus loin, il me faudrait du temps. En quelques heures sur place, je ne pouvais collecter plus de sensations et d’informations. Je ne veux pas partir, je suis bien.

En partant, il me redit son nom Solgun et me précise qu’il est un guide local, il me demande de ne pas oublier cela quand je vais montrer les photos. Je sens que c’est important et que c’est la seule chose que je peux faire pour lui. J’espère par cet écrit avoir répondu à sa demande.

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Les crêpes au Vanuatu

On n’est resté que deux dimanches au Vanuatu alors on a un peu triché sur la tradition car les dimanches ne collaient pas très bien avec nos programmes un peu tendus. Les petits et Stéphanie ont fait des crêpes dans l´hôtel Unity park quand j’étais sur West Coast et en ont offert au personnel. L’ambiance était bonne.  On en a fait aussi chez Lisa et Bani avec le chief Ropet, un bon souvenir.

Le Vanuatu étant une ancienne colonie mi-française mi-anglaise, les crêpes sont connues et l’effet de surprise était moins fort, sauf pour Chief Ropet qui découvrait et n’a pas été le dernier pour en redemander au moins 3 fois.

Balise N°13, Kawa Ijen, chapitre 3

 Grâce à eux

Le trafic sur le chemin augmente peu à peu. Les touristes montent par petits groupes : vestes de rando, bermudas beige et petits sac à dos. Les porteurs avec leurs paniers vides : T-shirt passés, pantalons rapiécés et bottes percées. Au détour d’un virage arrive la petite famille : Stéphanie avec Elian sur le dos, Candice et Vaïk, avec eux un porteur. Tous ont le sourire, je trouve de suite un réconfort dans leurs regards. Je serre la main du porteur et m’efface de peur de casser quelque chose. Ils sont lancés, je fais demi-tour et c’est reparti cette fois, je ne serai pas seul.

Le porteur tient fermement la main de Vaïk. Stéphanie lui parle en anglais, il parle suffisamment pour échanger. Je les écoute. On marche bien, par mimétisme je prends la main de Candice, je sens par sa poignée de main qu’elle est contente. C’est vrai que c’est un geste qu’on fait rarement. Stéphanie garde Elian sur le dos bien calé dans l’écharpe. On rattrape des petits groupes, ça rigole. Le porteur « Solgun » (en espérant ne pas écorcher son nom) nous parle de lui, de ses 2 enfants. Je ne sais pas lui donner d’âge. Il ne pèse pas plus de 60 kg. Son visage ne porte pas la rudesse de son quotidien, impossible d’imaginer son métier de forçat. Son image est en rupture avec mes souvenirs des photos de Salgado. J’ai même des doutes sur ses capacités à aller chercher 80 kg de soufre au fond du cratère où j’étais tout à l’heure. Je me retiens, ne pas entrer de suite dans mes questions.

A la cahute, sous la lèvre du volcan, Solgun nous fait soulever un double panier de 80 kg. Il le place au bout de deux barres parallèles à hauteur et nous propose de le ramener à sa place initiale. C’est pour la photo souvenir. Mais comment comparer des efforts d’une vie avec « déplacer à plat 80 kg sur 3m ». Je me prête au jeu même si je trouve cela complètement décalé. Son travail est réduit à un amusement à touristes. On repart ensemble vers le cratère.

Les premiers porteurs redescendent, les doubles paniers sont plein de blocs de soufre. Chaque appui au sol fait onduler la charge. L’onde traverse leur corps, leurs genoux semblent se croiser à chaque pas. Malgré la charge, l’impression de souplesse prédomine. Ils semblent faire des arrêts fréquents en posant leurs charges sur les bords du chemin. De petites plateformes sont aménagées tout le long de la descente, à l’aide de troncs d’arbre, de cavités creusées dans les talus ou de gros cailloux qui paraissent avoir été déposés rien que pour ça.

Solgun nous dit travailler tous les jours, il fait deux aller retour un premier voyage entre 5h du matin et 9h, un second pour être de retour avant 14h. Comme tous, il travaille indépendamment et vend le soufre pour 1000 roupies le kg. La charge habituelle est de l’ordre de 80 kg par voyage. Il gagne donc environ 160 000 roupies par jour, soit 12 euros, soit 2 fois plus qu’un métier classique en Indonésie.

Les petits grimpent comme des chefs même si « C’est quand qu’on arrive ?» fait écho de l’un à l’autre. Juste sous la lèvre du cratère on change de monde. La forêt laisse place en quelques mètres à un désert de cendre. Quelques troncs blanchis témoignent d’un passé moins acide. Le flan du volcan est brulé par les fumées débordant du cratère par le petit col. Le sol est sillonné de ravines sans vie. Tourné vers le cratère, un épais nuage blanc nous fait front. L’air pique légèrement. On se pose sous le panneau d’interdiction de descendre, comme les autres touristes. Pour l’instant ce n’est pas top mais ca va se dégager. Notre attente de 2h au volcan Kelimutu le mois dernier, récompensée par un déchirement céleste, nous donne un optimisme sans fin.

Comme beaucoup d’autres porteurs croisés en chemin, Solgun a des petits moulages en soufre qu’il vend le prix qu’on veut. Un crabe pour Elian, un ours pour Vaïk et une tortue pour Candice, un plaisir inattendu pour les 3 : Papa et Maman sont d’accord pour les acheter. Acheter un objet qui n’a pas de prix, pas simple. Je tente de calculer un prix de revient : les moules sont des moules à gâteaux en plastique sans valeur, le soufre ne coute rien et il doit falloir 2 minutes pour faire un moulage. D’un autre côté, on veut le remercier de son aide dans la montée, de son rôle de guide improvisé et donner un coup de pouce. On lui donne 100 000 roupies (8 euros), un peu plus qu’une demi-journée de travail. Il sourit et son visage semble s’éclairer un instant. Je m’apprête à lui demander si je peux le suivre au fond du cratère pour voir son travail. J’ai espoir de prolonger la bonne relation de la montée et de pouvoir aller plus loin dans la discussion, prendre des photos, aller sentir les vapeurs de soufre. Il nous propose de l’accompagner en bas pour 100 000 roupies de plus.  On décide de ne pas descendre en famille, Stéphanie reste en haut avec les petits. Un nuage de gaz comme ce matin ne serait pas le bienvenu avec des enfants ! J’accepte donc. Grâce à eux, j’y suis.

Stéphanie et les enfants restent sur la lèvre du cratère, on sent que l’épaisseur du nuage s’amenuise, on distingue maintenant la partie droite du cratère. Toujours pas de lac en vue. Il faut attendre, les éclaircies vont venir avant la pluie de chaque après midi.

Solgun et moi descendons, ensemble.

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Les dauphins à Lovina, par les 3 petits.

Quels  beaux dauphins

Nous nous sommes levés á 6 h du matin pour aller voir des dauphins. Les dauphins étaient noirs et ils ne sortaient pas leur queue. Ils sont trop beaux !!! Il y avait beaucoup de bateaux (environ 70). Les dauphins étaient toujours en groupe. Dès que nous voyons un dauphin tous les bateaux venaient le voir.   J’adore les dauphins !      J’ai fait des super photos.                                                                   

Candice

Galerie photo de Candice :

   

Ce matin on est allé avec les dauphins. Ils sont beaux. Il y avait des bateaux. Le soleil il s’est levé au bateau et maintenant il fait jour. Ils sautaient.

Elian

Les dofin,

Ojourduis nous sommes allée en bateau voire des dofin, quand nous monter dans le bateau il fezes nuit il aiter 6h du mat quand les dofins son ariver il aiter 7h du mat quand il an avai un tout le monde venei le voir.

Vaïk

Balise N°13, Kawa Ijen, Chapitre 2

Incompréhensions

La nuit est encore totalement noire, notre groupe arrive sur la lèvre du cratère. En contre bas une lueur bleue floue et quelques points blancs qui s’activent à côté. Après quelques secondes d’observation la conclusion est simple : c’est nul et les points blancs doivent être des porteurs en train de bouger avec des lumières. Bilan du groupe : on a payé pour voir ça ! J’entends parler un couple de français qui illustre notre réputation, je ne suis pas fier. Stéphanie et les enfants vont monter à l’horaire officiel dans 3 heures. Je demande au guide si on peut s’approcher, il m’éclaire le panneau interdisant de descendre dans le cratère. Pourtant la lueur bleue est proche de la mine et donc ça ne peut pas être si dangereux. Il dit avoir peur, et confirme que de nuit, on peut perdre le chemin. Un porteur passe et descend aux enfers, sans aucune protection apparente. Je décide de descendre un peu pour voir. Quitte à être là, autant aller voir. D’autant plus qu’en montant, j’ai gâché l’aspect humain de la journée par mon incapacité à communiquer, il ne me reste plus que la volcanologie et les photos volées. Trois autres touristes m’emboitent le pas, armés d’un masque à gaz pour 3 !

On descend le chemin rocheux du cratère, l’odeur de soufre devient plus forte par instants.  Un porteur est en contre bas, ses deux paniers sont pleins, il fume une cigarette. On le croise, « Pagi », « Pagi », la frustration ne passe pas. Un instant après, il nous crie « No No », le premier du groupe avait quitté le bon chemin. On le remercie de sa vigilance. En plus, il prend la force de veiller sur nous. La lueur bleue devient de plus en plus forte et claire, ce sont des flammes dans un nuage de vapeur, elles semblent accrochées à la paroi. Je fais quelques photos de peur qu’elles s’éteignent. Je laisse le groupe partir devant. Enfin la bonne distance, le bluefire, les lumières des travailleurs, le cadre de la photo est plein avec un 24 mm, c’est superbe. Je déclenche à plusieurs reprises pour m’assurer de la netteté. « Yes », je l’ai. Soudain plus rien, tout noir, un nuage de soufre s’abat sur moi. Je faisais le malin sans rien sur la bouche et le nez pour respirer. Ce n’est plus tenable, je ferme les yeux et fouille dans mon sac à la recherche d’un T-shirt, j’en fais une boule et me le colle sur le visage. Théoriquement c’est un nuage, pas mortel même si ça pique , ça ne va pas durer. Mais le doute s’installe. J’entends du bruit, entrouvre les yeux, des lumières remontent. Je ne suis pas seul. Je décide aussi de remonter, plié en 2 je reprends le chemin. On voit mieux, le nuage se disperse rapidement. C’est passé. Les trois autres du groupe remonte en pressant le pas, me disant de ne pas rester là.

Je décide de rester un moment de plus, en dessous il y a encore quelques lumières, prends quelques photos.

Je remonte seul, loin des touristes, loin des porteurs.

Sur la lèvre du cratère notre groupe vient de se reconstituer. Deux hollandaises veulent redescendre maintenant pour être sures de ne pas louper le bus, les jeunes français décident de descendre aussi. Je suis Ok, c’est le bon timing pour retrouver la famille au parking et pour remonter avec eux. Un jeune ne comprend pas pourquoi redescendre alors qu’il fait encore nuit noir et que l’on a vu qu’une lueur bleue, 2 porteurs et la nuit. Il descend tout de même. Je ne comprends rien non plus, c’est comme aller au cinéma et partir après la pub. Je me renferme, entame la descente à l’arrière.

Sur le chemin, ma tension et trop forte, j’arrête le guide et à l’aide d’un dessin sur le sol tente à nouveau de poser la question : pourquoi le transport en descente de la partie après le cratère ne se fait pas à cheval, en moto ou par un toboggan ? Je n’arrive pas à me faire comprendre. Je passe devant le groupe et espère croiser la petite famille au plus tôt. Le jour commence à se lever.

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Petite Terre.

Après avoir retrouvé les Gonnard sur Gili, premiers copains avec qui on avait partagé ce rêve de voyage il y a déjà 5 ans, on a retrouvé Gabin, Nelly et Stéphane qui avaient toqué à notre porte de camping-car en Argentine, sur un parking de Puerto Madryn, au tout début de notre voyage. On avait partagé un bout de route avec eux sur Valdes pour voir les baleines puis au sud de l’Argentine à El Chalten. Ils finissaient leur voyage de 18 mois en Amérique du Sud. Il semble qu’ils étaient mal vaccinés car après un bref retour au camp de base, ils sont depuis 4 mois en Asie.

 

Voilà, retrouvailles pour les grands et les petits, autour de la vague en période de grand swell. Un grand moment de souvenir, de présent et de perspectives car on a prévu de se retrouver avec les 3bambinsenpatagonie, chez eux au mois d’août.

Pour la petit histoire, notre crêpière ambulante est un cadeau de Nelly et on a réussi à partager des crêpes, les prochaines ensemble seront en France.

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Balise N°13, Kawa Ijen, chapitre 1

 

Incapacité

Il est 1h30, le minibus s’arrête, j’y suis. La journée qui commence sera certainement une des plus fortes du voyage, une balise, un point de passage de la vie. On ne peut plus être le même après être venu ici. Je suis sur le parking du Kawa Ijen, il fait nuit noir. Tout autour, deux petites maisons, une prairie entourée d’une forêt se dessinent, rien de plus. Au dessus, la voie lactée me rappelle que je suis bien sur terre, pourtant je sais que l’enfer n’est pas loin. Un autre minibus arrive, les phares s’éteignent, des touristes descendent. On se regroupe.

Un indonésien sort de la nuit, « Good morning, Ca va bien , I’m Ali, your guide for tonight». J’ai acheté l’option « Bluefire » du tour. Cette option permet de partir 3 h avant l’heure normale pour voir au fond du cratère de la lumière bleue. En fait, je ne sais pas bien ce que c’est et en plus on me l’a souvent déconseillée car on ne voit pas grand-chose, simplement une lueur bleue diffuse, au loin. Mais au fond de moi, je suis là pour être 3h de plus auprès des porteurs de soufre et tant mieux si je peux voir un phénomène volcanique.

Nous partons par un chemin pour une heure de marche qui doit nous amener jusqu’à la lèvre du cratère. Le groupe silencieux s’enfonce dans la forêt, seules les lumières des frontales trahissent notre présence.

Soudain sur ma droite, un panier en bambou à la hauteur de mes yeux. Dans l’enfilade, un second panier. Ma respiration se bloque, ca y est c’est maintenant. Depuis longtemps, je sais qu’un jour je viendrai voir ca, ca : ces hommes, ces forçats d’un autre monde.

Je me laisse descendre à l’arrière du groupe, je suis à ses côtés. Le groupe prend un peu d’avance, que dois-je faire ? Je reste là ou accélérer, c’est là-bas que je dois être, c’est ici que je veux être. Le chemin est large, on monte ensemble. Ensemble, c’est ma vision, mon monde, mes projections. Il est à côté, je ne sais rien de lui, mais je me sens lié, un sentiment de communion. Que pense-t-il ? Il y a 20 ans, Nicolas m’a fait découvrir le photographe A. Salgado et son travail La Main de l’homme. J’ai découvert ce monde des porteurs de soufre du Kawa Ijen. Je sais depuis ce moment là qu’un jour je viendrai ici, pour répondre à ces deux questions :

Pourquoi font-ils ça ? Pourquoi les laisse-t-on faire ça ?

Là maintenant puis-je avoir des réponses ? Le guide ne parle pas anglais. J’imagine que le porteur à mes côtés ne parle pas non plus. On monte, parfois nos lumières se croisent sur le sol noir étoilé de traces jaunes échappées des paniers. Je monte avec son énergie, je lui vole un peu de lui même. Trop tard pour dire bonjour. Pourquoi fait-il ça ? Je suis incapable de sortir un mot. Il est pour moi, une extrémité de l’humanité, un héros, inatteignable. Que pense-t-il ? Son visage est-il semblable aux photos ? Quel âge a-t-il ? Certainement moins que moi car l’espérance de vie est de 35 ans. Portant il parait qu’ils ont le sourire. Pour lui je suis un touriste comme ceux qu’il croise tous les matins, j’ai sans doute dans la poche 5000 roupies à échanger contre une photo de leur labeur, un gros appareil photo et si je parle fort c’est que je suis un français. Son panier touche mon épaule gauche, -Sorry. -Sorry. Ma tête explose, je n’arrive rien à sortir. Ces porteurs vont au fond du Kawa Ijen pour remonter des blocs de souffre en haut du cratère puis les redescendre jusqu’à la route. Chaque chargement pèse environ 80 kg qu’ils transportent durant 2 heures sur des chemins difficiles. Dans le cratère, ils extraient le soufre dans des nuages de vapeur âpre et irritante. Il commence sa journée, il monte deux doubles paniers vides.

On arrive à une cahute, il pose ses paniers. Je lui dis « good day », il me répond « Ok » en allumant une cigarette. Que pense-t-il ? Je continue le chemin, pars retrouver les comme moi, me pose au milieu du groupe. La bouche close. Une tête blonde me demande si je suis français. Mon voyage est terminé.

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Bali dernière ligne droite

On est de retour du Bromo et du Kawa Ijen, les balises 13 et 14. On s’est posé à Lovina pour le dernier bain au milieu de poissons. Demain, plan Dauphin, puis 2 jours en option à décider en famille ce soir:

Snorkel et visites à Amed

Rando au volcan Batur

Surf

Rester ici, un max d’école

On verra le vote de ce soir, rappel le petit blond n’a pas le droit de s’exprimer donc 4 voix.

 

Ensuite ce sera 3 jours à Kuta pour le surf, fêter l’anniv de Vaïk le 26 et préparer les bagages pour le départ pour Bangkok le 28 mai. On aura aussi un bon skype à coup sur, préparer les connexions.

D’ici surveillez le blog , y a du lourd qu’arrive.

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