Depuis le début du voyage j’attendais cette balise avec impatience. LE PERITO MORENO. Un glacier qui se jette dans le Lago Argentino. C’est un glacier de 30km de long, 5 km de large et 160m de profondeur dont 70 mètres au dessus du niveau du lac. Il avance de 2 mètres chaque jour.
Parfois quand on attend quelque chose intensément, on l’idéalise et quand on se retrouve en face, on est déçu. Le passage du rêve à la réalité est difficile.
Mais là je ne suis absolument pas déçue et depuis deux jours je suis sur un petit nuage. Les mots pour qualifier ce que nous avons vu : Magique, magnifique, grandiose.
Vous allez penser que j’en rajoute, mais en tout cas c’est ce que j’ai ressenti.
On se promène sur les passerelles et on admire le glacier, ses couleurs qui changent en fonction du soleil et de la luminosité. Des craquements. On le sent vivre. On se sent tout petit face à cette masse. Même les petits semblent hypnotisés. Vaik qui depuis quelque temps s’est pris de passion pour le dessin s’assoit pour « croquer » le glacier. Adrien mitraille avec son appareil photos, même s’il manque du soleil et que le ciel est très couvert. Candice prend aussi des photos.
Après une balade en bateau pour se rapprocher du glacier et croiser des icebergs, la pluie s’en mêle. Ce sera tout pour aujourd’hui. On avait l’intention de dormir dans le parc mais un garde nous rappelle en voyant le camping car qu’il est interdit de dormir dans le parc national. Après une négociation un peu longue, c’est gagné. Nous allons avoir droit ce soir à un bivouac de rêve presque au pied du glacier.
Pour preuve que c’était grandiose, debout 6h30 (encore plus tôt que pour aller travailler) pour aller voir le lever du soleil sur le glacier, et je passe plus d’une heure, à l’admirer par -5° scotchée par la beauté du spectacle. C’est un grand moment de bonheur, seule face au glacier. Pour l’instant le meilleur moment du voyage. Avec le soleil qui réchauffe la glace, des morceaux de séracs se détachent et tombent dans l’eau dans un grand fracas.
On en prend encore plein les yeux pendant toute la matinée. Avant de partir, on s’offre un petit pique nique sur une plage face au glacier. Le glacier vit et de nombreux séracs tombent, les petits sont ravis, même Elian qui crie régulièrement : il tombe, il tombe !!.
Sur cette plage Candice Vaïk et Elian en profitent pour jouer dans une cabane construite une dizaine de jours plus tôt par Gabin et Tilio, copains de voyage. Elle est toujours en bon état et les a bien abrité du vent !!!
Nous repartons tous avec un super plein d’énergie. Seule déception, le temps qui n’était pas de la partie.