On s’est retrouvé dans le village Kiet Knong, avec une organisation communautaire qui gère 15 éléphants , une petite auberge et des sorties en canoë traditionnel. On a apprécié le tour en éléphants et le principe de la communauté, assez différent de ce qu’on a vu jusqu’à présent. On s’est resté un peu plus que prévu pour faire la sortie en canoë sur le grand marais.
Nous voilà plein d’enthousiasme assis dans 2 petites pirogues qui après équilibrage flottaient à 2/3 cm au dessus de la surface. Les guides, debout à l’avant, poussaient les embarcations à l’aide de longues tiges en bambou. On traversait de grandes herbes et chaque poussée faisait entrer un peu d’eau. Heureusement nos tongs étaient efficaces pour échopper. Protégés du soleil par chapeaux, parapluie et crème soleil, c’était l’aventure.
Les enfants étaient calmes, trop calmes.
Après un quart d’heure, je sens une douleur vive au milieu du mollet droit. Une piqure bizarre ! Une douleur jamais ressentie en tous cas. Je mets la main, un truc gluant, je l’accroche, c’est élastique. Enfin ça lâche, une sangsue de 10 cm de long, très jolie noire et rouge. Elle me repique un doigt, à 2 mains je m’en débarrasse dans de grands mouvements, j’imagine pas trop virils !!!! Vaïk et Elian me demandent ce qui se passe. Je dis « rien, rien » dans une voix peu rassurante. Cinq minutes après j’en attrape une seconde plus petite. Mais là je me demande vraiment comment on va gérer le truc si Vaïk ou Candice en choppe une et se met à crier. Dans ces bateaux, impossible de bouger sans passer à l’eau. Et si on bascule , quel ordre de priorités : Passeports, appareil photo ( certainement en premier ), Vaïk , Elian et moi aussi ça peut compter.
Les langues se délient, tout le monde a peur, araignées, fourmis, grenouilles, herbes géantes se donnent le relai devant nous yeux. Vaïk me demande commet c’est possible de choisir un tour comme ça.
On s’autocalme tous, demande un retour rapide à la berge. On y arrive sans encombre, crevés. Une heure après on commence à en rigoler.
Vous l’aurez compris, la quiétude des photos n’a rien avoir avec ce qu’on vivait dans l’instant.